Le film s’ouvre sur le déchaînement d’une marée humaine au cours d’une veillée de prière de l’église de Jéricho, au Swaziland. Dans leur quête de transcendance, les croyants dansent avec frénésie. Leurs grognements et les sons inintelligibles sont le signe de la présence de Dieu. Ce rituel diffère de celui des guérisseurs Xhosa, ou ‘sangoma’, en Afrique du Sud, qui utilisent des plantes hallucinogènes pour induire des rêves intenses. Ces dernières fondent le cadre spirituel dans lequel les guérisseurs pratiquent la magie de leurs ancêtres. Lors d’une séquence recueillie en toute intimité, une jeune ‘sangoma’ en devenir nous parle d’une voix douce de sa famille et de ses ancêtres, et des lieux qu’elle a pu visiter au cours de ses rêves.

Le désir de transcendance est dépeint par les images rouges et psychédéliques de zèbres et de girafes, filmées par Ben Russell (US). Un voyage sans fin aux limites de la conscience.