Cette citation du réalisateur russe Dziga Vertov, qui date de 1923, est une ode à la caméra. Elle relie les créations audiovisuelles que nous projettons dans notre black box pendant You Ain’t Seen Nothin’ Yet . La caméra — et, dans certains cas, le studio de cinéma et de photo — est un protagoniste visible. Cet appareil (qu’il s’agisse d’un Polaroïd, d’un smartphone, d’une caméra 16 mm ou HD) occupe une place de plus en plus centrale et ne nous laisse voir qu’un pan de l’histoire. Ce qui se passe devant (ou derrière et autour de) la caméra est souvent beaucoup plus complexe que ce qui finit par être projeté sur l’écran. Ici, les artistes en jouent et nous font prendre conscience de la puissance ET du plaisir du visionnage.