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I Fail Good

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Pendant octobre et novembre, le Beursschouwburg rendra une ode à l‘échec. I Fail Good étant le fil rouge. On ouvira une fenêtre sur un monde incertain, où tout ce qui est de l’ordre de la faiblesse, raté et dysfonctionnel est fêté et vu comme une opportunité. Où les artistes poseront des pièges pour eux-mêmes. Pour à la fin du voyage trouver ce que nous ne cherchions volontairement.

Pourquoi se pencher sur la thématique de l’échec? Bien, quelqu’un qui entreprend, risque d’échouer. Echouer est souvent le résultat d’une action positive. Et pourtant l’échec garde encore toujours aujourd’hui une connotation péjorative. Dommage, car le danger d’échouer et la beauté qui en découle contiennent une force positive.

La société néolibérale a repoussé ce qui est faux, ce qui semble aberrant, ce qui est dysfonctionnel. Il ne subsiste plus de place pour chercher, mais il faut trouver. Pas de temps de commettre des erreurs, l’unique option est de prester avec succès. Mais ironie du sort, il semble que récemment le système néolibéral lui-même échoue: l’économie mondiale est depuis un certain temps en difficulté, la fragmentation politique mène à une incapacité à diriger et notre modèle social semble entraîné dans les abîmes.

Qu’en est-il de l’art? L’art est-il encore l’unique lieu qui croît en ce qui échoue, ce qui est faible, ce qui est inutile et dysfonctionnel? Par conséquent, nous aboutissons au noyau dur de ce que I Fail Good, le premier volet du programme du Beursschouwburg veut vous offrir: on y ouvre la fenêtre sur un monde incertain, où l’échec est fêté comme une opportunité. Où les artistes poseront eux-mêmes des pièges pour s’y laisser prendre. Où l’art finit par trouver ce qu’il ne cherchait pas.