Dans son nouveau spectacle Mercurial George (comme dans Yellow Towel, le précédent), Dana Michel concentre toute l’attention sur les clichés autour de l’identité noire. Elle s’appuie pour ce faire sur un langage corporel pour le moins étrange, fondé sur l’exploration profonde de ses racines caribéennes et les émotions qui la traversent personnellement de temps à autre au cours de sa vie (en tant que l’une des rares personnes noires dans un contexte souvent exclusivement blanc). Le langage de sa danse en devient malhabile, gauche et excentrique. Son corps est en déséquilibre, à la recherche d’appuis stables.

Mercurial George (petit clin d’œil au singe Curious George) vous entraîne dans un univers étrange et drôle, d’où émanent tout à la fois une certaine naïveté enfantine et un mystère imprégné de sacralité. Dans ce solo, Dana Michel apparaît comme l’archéologue de sa propre vie. Équipée seulement d’une tente, d’un petit secrétaire, d’un microphone et d’une pâte susceptible de prendre plusieurs formes, elle entreprend une quête comique et intense, à la recherche de ce que peut bien renfermer le concept d’identité.
Une performance qui marquera les esprits pendant longtemps !